Pendant des années, j’ai pensé que je n’étais pas légitime pour parler de littérature. Je gribouillais des morceaux de textes pour moi, j’aimais bien recommander des livres. Mais faire de la chronique littéraire ? Pfff ! Qui étais-je pour me permettre de donner mon avis sur le travail d’auteur.rice.s ? Et puis un jour, j’ai compris que les seules limites sont celles que l’on se met. ✨
Tout est question de légitimité ?
Celles et ceux qui ne se sentent pas à la hauteur, qui préfèrent ne pas faire plutôt que de mal faire se reconnaitront à travers cette question.
Je n’ai pas fait d’études littéraires. J’ai fait un bac ES, parce que « L n’offre pas de débouchés », tout en me répétant que plus tard, je pourrais toujours faire ce que je voulais. Je n’ai pas regretté ce choix de filière, qui m’a aidé à comprendre le monde, mais le goût pour les lettres ne ma jamais quitté. 🥰
Je lisais tous les hors-séries Une vie, une oeuvre du Monde, je lisais des pavés en deux jours. J’aimais toujours écrire. Je tenais des blogs, je rêvais de journalisme… Média, écriture… J’ai intégré une école de communication, avec un objectif en tête : devenir Attachée de presse.
Je le suis devenue, mais je n’avais toujours pas fait d’études littéraires…
Et si je créais un blog littéraire ?
Si mon métier ne m’a pas donner l’occasion d’évoluer dans le monde du livre, l’écriture est très rapidement devenue ma spécialité. J’aimais ça, j’étais douée pour ça. Un jour, j’ai eu l’occasion d’interviewer une autrice et ce fut la révélation : si je devais écrire pour les autres, alors je devais parler de littérature.
Mally’s Books est né sur un coup de tête, d’une envie de partager mes lectures.
Je n’avais pas fait d’études littéraires, mais j’étais lectrice. Tout lecteur est légitime !
Pendant trois ans, j’ai multiplié les livres et les chroniques. J’ai reçu énormément d’ouvrages de la part de maisons d’édition (parfois bien plus que je ne pouvais en lire). J’ai adoré cet exercice ! J’étais blogueuse littéraire ! 🔥
De la chronique Littéraire au roman…
Et puis, l’inattendu est arrivé… Un accident de la vie comme cela arrive à tous. J’ai perdu le goût de lire, mais j’avais besoin d’écrire.
J’ai donc quitté une passion pour embrasser une deuxième. Pendant deux ans, j’ai écrit sans relâche. J’ai relu, réécrit, corrigé, mis en page, imprimé jusqu’à ce fameux 1er octobre 2021. À cette date mémorable, Nos Certitudes, mon premier roman voyait enfin le jour. J’étais auteure, autrice, écrivaine, romancière, ou ce que l’on veut ! 🔥
Mais mon blog, lui, était à l’abandon…
blogueuse littéraire ou romancière, il faut choisir !
Dans la liste des croyances limitantes, celle-ci à tenue sa place, un blog moment. Comment pouvais-je faire de la chronique littéraire, donner mon avis (positif ou négatif) sur un livre, tout en étant moi-même autrice ?
Dans ma tête, la blogueuse littéraire et la jeune romancière ne pouvaient pas cohabiter : « Soit tu écris un roman, soit tu écris sur les romans. »
Je devrais donc abandonner Mally’s Books ? 😱
Je tiens bien trop à mon blog pour le laisser tomber. Partager mon avis, garder une trace de mes lectures me manque. Plus encore, l’écriture est une formidable aventure dont je ressens le besoin de parler. Alors je fais quoi ?
« Il est temps de vivre la vie que tu t’es imaginée ! »
Henry James
Tu veux faire quoi toi ?
J’ai fini par me la poser, la question. Et la réponse est simple : Je veux écrire des livres, en lire et continuer à en parler.
Donc quoi ? Je dois m’inquiéter d’avoir pour seule qualification le fait d’aimer lire et d’avoir des idées ? Certains ont réalisé des prouesses avec beaucoup moins que ça !
Il m’a fallu attendre mes 30 ans pour me rendre compte que je ne risquais rien à simplement faire ce que j’avais envie. ✨
C’est pourquoi Mally’s Books reprend du service dans sa plus pure fonction de « Blog littéraire ».
Au programme, il y aura toujours des chroniques de livres, auxquelles s’ajouteront des articles pratiques sur l’écriture, des billets sur le quotidien d’auteure, mais également quelques réflexions personnelles.
Je terminerais par cette citation inspirante dont je fais mon mantra pour l’année à venir :
« Les seules limites sont celles que l’on se donne. »
Laurent Gounelle – Les dieux voyagent toujours incognito – Édition Anne Carrière