Dans La Plage de la mariée, Clarisse Sabard nous transporte au cœur d’une histoire familiale pleine de secrets, de paysages envoûtants et d’émotions finement distillées.
Une roman plein d’humanité et une belle découverte des côtes bretonnes.
La quatrième de couverture…
Zoé, 30 ans, est en pleine dispute avec sa conseillère Pôle Emploi lorsque sa vie bascule. L’hôpital l’appelle, ses parents viennent d’avoir un grave accident de moto. Son père est décédé sur le coup, sa mère est trop grièvement blessée pour espérer survivre, mais encore assez lucide pour parler. Celle-ci va révéler à Zoé qu’elle lui a menti depuis toujours : l’homme qui l’a élevée n’est pas son véritable père. Elle donne un seul indice à sa fille pour retrouver son père biologique : « La Plage de la mariée ».
Zoé va rester quatre mois dans le déni, puis finit par craquer et se décide à partir à la recherche de la vérité. Elle atterrit en Bretagne et se fait embaucher dans une « cupcakerie » tenue par une ancienne psychologue franco-américaine, Alice. Dans ce salon de thé à l’américaine, plusieurs personnages se croisent et voient leurs destins se mêler, tandis que Zoé part à la recherche de son père et tente de comprendre pourquoi sa mère lui a menti durant toutes ces années. L’arrivée d’un beau touriste pas comme les autres, Nicolas, va la perturber au plus haut point.
Une légende, un drame, un secret…
Il est des lieux qui semblent garder en eux l’écho des histoires passées. Dans La Plage de la mariée, Clarisse Sabard nous entraîne sur une côte balayée par le vent, là où plane la légende d’une jeune femme disparue le jour de ses noces. Ce fil mystérieux, tissé à travers le temps, donne au roman une atmosphère à la fois romantique et mélancolique qui m’a totalement séduite. Sa plume fluide, chaleureuse. L’autrice a un un vrai talent pour faire vivre ses personnages comme s’ils étaient nos proches.
Le récit alterne entre présent et passé, ce qui entretient le suspense et donne envie de tourner les pages sans s’arrêter. Les personnages sont attachants, notamment Zoée, l’anti-héroïne par excellence en quête de son identité et qui se se construit peu à peu une famille de coeur. J’ai particulièrement aimé la manière dont la légende de la plage agit comme un miroir symbolique pour l’héroïne : une quête de vérité, mais aussi de réconciliation avec soi-même.
Les descriptions des lieux, entre bord de mer et atmosphère de petite ville, sont si vivantes qu’on s’y croirait. On sent le sable, on entend le ressac.
Pour résumer…
La Plage de la mariée est une lecture douce-amère, à la fois réconfortante et émouvante, idéale pour qui aime les histoires de secrets de famille, de résilience et de renaissance.
Si certains rebondissements se devinent, et que quelques longueurs freinent le rythme, l’ensemble reste captivant, teinté de mystère et d’émotions, qui m’a donné envie de retourner sur cette plage imaginaire, juste pour entendre le murmure des légendes.
Ma note…
16/20
La Plage de la mariée
Clarisse Sabard
560 p, Charleston, 8,90 €