Chroniques de livres Roman

Le premier jour du reste de ma vie : quand Virginie Grimaldi sait nous faire du bien !

Sortie de nulle part, Virginie Grimaldi vient d’insuffler un vent de fraîcheur sur la littérature française. Car loin de la chick-litt, ses textes revêtent une profondeur étonnante, qui fait écho à chacun d’entre-nous. Le premier jour du reste de ma vie : un roman qui fait du bien, mais qui dévoile surtout le talent d’une grande auteure en devenir !

La quatrième de couverture…

Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : gâteaux, invités, décoration de l’appartement… Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière qui fait le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde… Tout quitter pour tout recommencer : une comédie tendre et savoureuse

D’une goutte d’eau nait un océan.

Comme point de départ de son histoire un peu désuète Virginie Grimaldi s’est penchée sur le déclic. Ce point de basculement lorsqu’on passe d’un état à l’autre. Ce jour où on se rend compte que notre quotidien ne nous correspond plus.

Comment devenir soi quand on a été celle des autres ?

Est-il possible de se débarrasser de sa façade ?

Comment reprendre le contrôle sur soi-même ?

Face à ses interrogations, le personnage de Marie prend le contre-pied, et s’autorise trois mois d’oxygène au bord de l’eau. Trois mois pour faire le tour du monde en solitaire. Trois mois pour voyager, pour rêver, et pour se découvrir. On pourrait s’attendre à une histoire silencieusement introspective, mais être bien accompagné(e) vaut parfois toute la sagesse de l’isolement.

Cette histoire, c’est avant tout celle d’une amitié inattendue entre trois femmes aux parcours bien différents. Ensemble, elles vont recoller les morceaux de leurs destins ébréchés, et reprendre goût à la vie.

Les chapitres sont courts, les pages défilent. On apprécie, la souplesse, plus que la profondeur.

Virginie Grimaldi, la surprise littéraire du moment !

Dans la lecture, il y a ce qu’on perçoit, ce qu’on analyse, ce qu’on retient, mais il y a également la partie immergée de l’iceberg : la personnalité de l’auteure.

Je ne connaissais pas Virginie Grimaldi. La curiosité m’a poussé sur son blog et pendant une demi-heure j’en ai oublié ma vie, mes envies, mes contraintes pour plonger dans son quotidien.

Alors que son premier roman ne m’a pas transporté, je me suis laissée emporter par le récit de ces quelques bribes de vie de femme, de mère, d’amante…. Au fil des billets, j’ai découvert une écriture désarmante, juste, frontale. Un terreau fertile pour décrire les émotions de tous les jours. Sans prétention, elle pose ses mots, avec ses doutes et ses défauts. Mis bout à bout, elle excelle dans l’écriture du moment présent.

Pour résumer… 

Un brin naïf et caricatural, l’idée générale de ce roman est honorable : s’accorder un peu de rêverie. Et même si les réalités décrites sont parfois un peu trop idéalisées, ça fait du bien.

La grosse surprise de ce titre n’est pas tant l’histoire, mais réellement la plume de l’auteure, bien plus riche qu’elle ne peut le paraître. Plus que le livre en lui-même, les fragments de texte de son blog m’ont donné envie de suivre l’évolution littéraire de Virginie Grimaldi, c’est donc avec une réelle curiosité que je lirai son second roman Tu comprendras quand tu seras plus grande. Pour conclure, une guimauve qui apporte un peu de gaieté, mais qui surtout, cache bien son jeu.

Ma note…

14/20


Le premier jour du reste de ma vie

Virginie Grimaldi
336 p. Livre de poche, 7,20 €

Du même auteur
Tu comprendras quand tu seras plus grande
Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie

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