Chroniques de livres Roman Saga

Le caveau de famille • Katarina Mazetti

Chronique littéraire Le Caveau de famille par Mally's Books - Mélissa Pontéry
Chronique littéraire Le caveau de famille par Mally's Books
“Les blagues les plus courtes sont les meilleures”. Et l’adage s’applique à la littérature !
En profitant du succès du Mec de la tombe d’à côté, Katarina Mazetti a fait l’erreur de croire que les éternelles divergences d’opinion de Benny et Désirée seraient suffisantes pour alimenter un second volume. Malheureusement, l’intrigue du Caveau de famille tombe un peu à plat…

La quatrième de couverture…

“Elle c’est Désirée, la bibliothécaire, et lui c’est Benny, le paysan. Elle dévore les livres comme les produits bio, lui élève des vaches et n’imagine pas qu’on puisse lire « de son plein gré ». Pourtant, ils s’accordent trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c’est terminé pour toujours. Et si ça marche…
Comme le disait un critique littéraire suédois : “Le quotidien tue l’amour, la vie de famille l’enterre.” C’est gai. Bienvenue dans Le caveau de famille !”

Mon avis…

Pourtant, l’histoire avait bien commencé. Après une rupture déchirante, les amants terribles ont bien tenté de s’oublier mais ne peuvent se résoudre à se quitter. Le désir d’enfant de Désirée se fait de plus en plus pressant et pour elle, personne d’autre que Benny ne pourra être le père de son futur bébé. Alors ils tentent un ultime pari, un pari fou, et s’accordent trois essais pour faire un enfant. Si ça ne marche pas, leur idylle sera définitivement terminée. Et si ça marche ? On avisera…
Bien évidemment, ça a marché ! Mais ce qui devait être un cheminement plein d’humour vers le bonheur et la sérénité s’est transformé en un dédale de plaintes successives face la difficulté de la vie de couple.
Alors que dans Le mec de la tombe d’à côté, Mazetti s’attachait à déconstruire les préjugés, notamment en rapport avec le monde agricole, cet ouvrage n’est qu’un vaste cliché de la vie à la ferme.
Désormais, plus de pied d’égalité. Désirée est soit enceinte, soit allaitante et a clairement laissé ses ambitions professionnelles et sa passion pour la littérature de côté, pour adopter la vie de Benny.
Quant à lui, si touchant dans le tome 1, il se transforme en paysan bourru, borné qui n’a pour seul mantra “Les femmes aux fourneaux, les mecs au boulot !”.
L’absence de communication domine, l’argent se fait rare et les gosses se succèdent. C’est à dire que les campagnes sont tellement reculées qu’il y est difficile de se procurer une contraception… Et puis, les enfants, c’est de la main-d’œuvre gratuite dans l’agriculture ! Loin de nous montrer les réalités d’une vie de famille, l’auteure a pris un raccourci bien facile.

Pour résumer…

Alors que des thématiques intéressantes telles que l’identité, de désir de réalisation personnelle étaient abordées dans Le mec de la tombe d’à côté, cette suite sonne désespérément creuse, triste et sans saveur. Autant s’éviter la peine d’un texte si mal dégrossi. C’est affligeant !

Ma note…

09/20
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