Avec La Faiseuse d’anges, Camilla Läckberg signe le huitième volume de la saga à succès Erica Falck. Elle offre une intrigue addictive sur fond de secret de famille.
L’une des histoires les plus complexes, mais aussi les plus touchantes de l’auteure.
la quatrième de couverture…
Pâques 1974. Sur l’île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de trace. La table est soigneusement dressée pour le repas de fête, mais tout le monde s’est volatilisé. Seule la petite Ebba, âgée d’un an, erre, en pleurs, dans la maison abandonnée. L’énigme de cette disparition ne sera jamais résolue.
Trente ans plus tard, Ebba revient sur l’île et s’installe dans la maison familiale avec son mari. Accablés par le deuil et la culpabilité après le décès de leur fils, ils nourrissent l’espoir…
définis par le vécu de nos ancêtres ?
C’est bien de ce postulat qu’est partie l’auteure suédoise pour tisser cette intrigue troublante autour de la maternité. En exposant la psychogénéalogie, elle met le doigt sur ces répétitions inconscientes qui jalonnent nos parcours, de génération en génération.
Déconcertant, mais aussi fascinant La Faiseuse d’anges n’en reste pas moins pertinent, tant sa mécanique fait parfois échos à nos propres destinées. Une fois encore, Camilla läckberg se positionne en précurseur. En effet, si le sujet est aujourd’hui largement abordé, tant dans les magazines qu’en tant qu’objet littéraire, cette idée était peu connue lorsqu’elle a écrit ce texte en 2011.
Une fois encore, l’enquête policière sert d’appui à un sujet de fond, soulignant surtout le poids des non-dits et le besoin pour chacun de réparation familiale.
Seul bémol, on regrettera qu’une partie de l’intrigue reste en suspend en fin de lecture, et les rôles d’Erica et Patrick, un peu fades sur ce volet. Mais peut-être est-ce là pour mieux cacher une suite ?
Pour résumer…
La Faiseuse d’anges est un Läckberg comme on les aime. Le suspense est bien mené. La découverte de Fjällbacka nous laisse toujours aussi rêveur.
L’enquête transgénérationnelle est particulièrement addictive. Elle donnerait presque envie de se plonger dans ses propres archives familiales !
Enfin, merci à l’auteure de nous révéler un de ses petits secrets d’écriture, grâce à l’explication du fait divers mentionné en fin de livre. Cette plongée dans son imaginaire est tout simplement fascinante !
Ma note…
15/20
Le Faiseuse d’anges
Camilla Läckberg
544p, Babel Noir, 10,40 €
Dans la même saga
La Princesse des glaces
Le Prédicateur
Le Tailleur de pierre
L’Oiseau de mauvais augure
L’Enfant allemand
La Sirène
Le Gardien de phare