Contrairement au premier tome qui ne m’avait convaincu qu’à moitié, j’ai vraiment pris plaisir à entrer dans le quotidien de Joséphine.
On retrouve une héroïne toujours aussi peu sûre d’elle, qui traîne péniblement son côté “cinquième roue du carrosse”, mais cette fois, Joséphine a changé et décide de prendre sa vie en main ! Prête à tout pour trouver l’homme de sa vie, elle ose davantage et se retrouve dans des situations cocasses d’un sarcasme redoutable et à la fois tellement plausibles qu’on ne peut que se reconnaître dans ce personnage attachant.
La quatrième de couverture…
“Joséphine a « la trentaine », comme elle dit pudiquement. Elle n’est pas mariée, n’a pas d’enfant, mais elle a un chat. Elle est blonde et menue, mais s’épaissit sensiblement au niveau des hanches. Elle travaille dans un bureau, avec plein de gens qui ne connaissent pas son nom, et un macho abject dont elle ne parvient pas à clouer le bec. Elle a aussi une soeur qui est mariée, et a des enfants blonds, souriants et polis plein sa grande maison. Elle a des parents qui n’habitent pas la même ville mais qui réussissent à l’envahir et à la culpabiliser par téléphone. Elle a des copines mais aucune n’arrive à la cheville de Rose, sa meilleure amie, solidaire de ses misères quotidiennes. Elle est terriblement fleur bleue et ne désespère pas de rencontrer l’homme idéal, ce à quoi elle s’emploie activement (bars, salles de gym, clubs d’oenologie, Meetic…). En attendant, elle pleure devant les films à l’eau de rose. Joséphine a des tas de malheurs dont elle est bien souvent à l’origine : elle est maladroite, ne gère pas très bien ses relations professionnelles, peine à se faire entendre, fait des gaffes assez embarrassantes, et enchaîne les faux-pas dans sa vie amoureuse. Elle est en quelque sorte l’artisan de son propre malheur, mais veille à ne surtout jamais tirer de leçons de ce qui lui tombe dessus.”
Mon avis…
Ce deuxième volet se concentre clairement sur la vie amoureuse de Joséphine et son obsession de trouver un homme “normal”. Au fil des pages, le cercle vicieux du célibat se renforce et on constate que ses quelques conquêtes n’ont malheureusement pas les facultés de la valoriser en tant que femme. Joséphine multiplie les déconvenues, s’accommode des piques de sa famille qui ne perd pas une occasion de la rabaisser. Le titre de la BD est vraiment bien trouvé car plus elle tombe, plus elle se relève : “Même pas mal”. J’ai beaucoup aimé les dernières planches qui laissent apparaître la lumière au bout du tunnel et nous promettent une jolie histoire dans le tome 3.
Pénélope Bagieu a conçu un tome 2 beaucoup plus incisif et je me suis davantage retrouvée dans ce choix. A mon sens, son trait est également beaucoup plus précis sur cet opus qui propose des visages très expressifs. Qui plus est la construction narrative est également différente puisque l’histoire s’étale dans la continuité et non pas en petites anecdotes décousues comme dans le premier.
Pour résumer…
Même pas mal m’a bien fait rire et m’a convaincu. Sans aucun doute, ce second volume est bien plus intéressant que le premier pour avoir déjà lu le tome 3, je peux affirmer que retrouver Joséphine dans ses nouvelles aventures est un véritable plaisir.
Ma note…
16/20
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