Inspiré d’une expérience personnelle dans un salon d’esthétique Toulousain, Les hommes meurent, les femmes vieillissent fait entrer dans une poésie inhérente à la condition féminine, et pose à la fois un regard très objectif sur la réalité de la vie. Dix femmes. Quatre générations. Une famille. Toutes passées par le salon de la belle Alice, qui témoigne de ces destins croisés.
J’ai eu l’occasion de rencontrer Isabelle Desesquelles pour parler de son livre, de son rapport à la littéraire, et sa personnalité m’a extrêmement touché. Avec ce roman, elle nous offre un récit plein de poésie que je ne peux que vous conseiller.
La quatrième de couverture…
” Elles sont dix. Mères, sœurs, cousines, petites et arrière-petites-filles, elles vont chercher un oubli à L’Éden, l’institut de beauté d’Alice. Certaines sont au bout de leur existence, d’autres au début.
Tour à tour, elles dévoilent leurs secrets, leur fragilité aussi. Sans rien dissimuler, elles disent la jouissance et la défaite, l’allégresse à aimer et les renoncements. Les rides et les bonheurs.
Toutes sont terriblement attachantes et font face à un silence qu’elles apprivoisent. Celui d’Ève, l’absente, sans laquelle elles ont appris à vivre. Autour de son souvenir, elles réapprendront à être une famille. ”
Mon avis…
Les récits de ces parcours individuels sont sans artifices et rapprochent facilement le lecteur des personnages. La présentation de ces dix portraits de femmes m’a subjugué. De la naissance à la mort, la vie traverse ce roman et l’anime de ses péripéties.
L’écriture d’Isabelle Desesquelles est d’une douceur et d’une sensibilité qui m’ont donné des frissons, et à la fois tellement franche qu’on en oublierait qu’il s’agit d’un roman. A chaque phrase, c’est comme si j’étais caressée d’une plume puis pincée au sang. L’ambivalence des mots, des situations m’a, certes poussée à me poser beaucoup de questions, mais m’a, sans conteste tenue en haleine jusqu’à la dernière lettre.
A chaque chapitre j’ai eu l’impression de vivre la vie de ces femmes, de partager leurs peines et leurs dilemmes. J’avais du mal à les quitter, j’avais l’impression d’être elles. C’est un livre court mais plein d’intensité et qui m’a profondément marqué. Je me suis sentie comme transportée dans un tourbillon de questions existentielles, d’envie, de fièvre et d’emmerdes. On y parle d’amour dans ce qu’il a de plus cruel. De haine dans ce qu’elle a de plus protectrice.
Pour résumer…
Les hommes meurent, les femmes vieillissent est un véritable observatoire social qui sublime la femme. Un tableau plein de sensibilité et d’émotion qui nous fait voir la vie dans ce qu’elle a de plus cruel, mais également de plus beau.
Ma note…
17/20
Coup de cœur !